Thuli Madonsela est une avocate sud-africaine ayant participé à la rédaction de la Constitution dans les années 1990. Le 19 octobre 2009, elle est nommée médiatrice de la République (Protecteur du peuple) par le président Jacob Zuma (président du 9 mai 2009 au 14 février 2018) pour un mandat de sept ans non renouvelable du 19 octobre 2009 au 14 octobre 2016.
En tant que “Protecteur du peuple”, elle se fait une réputation pour son intégrité, son courage et son engagement en faveur de la justice et de la responsabilisation politique, notamment dans l’affaire Nkandla (2011-2012), où elle a dénoncé les dépenses excessives du président Jacob Zuma. Sa réputation de combattante contre la corruption fait d’elle une figure emblématique de la défense des droits humains et de la bonne gouvernance en Afrique du Sud et au-delà. Le Protecteur du peuple est une institution indépendante en Afrique du Sud qui joue un rôle essentiel pour la protection des droits des citoyens et la promotion de la bonne gouvernance, en surveillant l’administration publique et en enquêtant sur les plaintes des citoyens concernant l’abus de pouvoir, la corruption et la mauvaise gestion.
Bénéficiant du soutien unanime des différents partis présents à l’Assemblée nationale, Thuli Madonsela, “Madame anticorruption”, en raison de son courage, de sa pugnacité et de la précision de ses enquêtes, est devenue le pire cauchemar du chef de l’État Jacob Zuma .
A échéance de son mandat, elle devient titulaire de la chaire de justice sociale à la faculté de droit de l’Université de Stellenbosch, en Afrique du Sud, poste qu’elle occupe toujours.
Elle a reçu plusieurs distinctions. En 2014, Le Time magazine l’identifie parmi les 100 personnalités les plus influentes dans le monde. En 2015, Elle est faite Doctor of Laws honoris causa de l’université de Fort Hare et de l’université de Stellenbosch.
Elle a été choisie par les membres du jury pour avoir incarnée l’institutionnalisation de la bonne Gouvernance. L’article 32 de la CADEG stipule que “Les Etats parties prennent les mesures nécessaires en vue d’institutionnaliser la bonne gouvernance politique”. Tandis que l’Article 13 de la CADEG stipule que “Les Etats parties prennent les mesures pour établir et maintenir un dialogue politique et social, ainsi que la transparence et la confiance entre les dirigeants politiques et les populations en vue de consolider la démocratie et la paix.” Elle incarne désormais l’intégrité, le courage, l’esprit républicain et la lutte contre la corruption.